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L’introspection active pour reprendre sa vie en main

02 septembre 2019

L'introspection active pour reprendre sa vie en main

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Pour structurer cet article, je me base sur les 4 étapes ci-dessous.

La plus importante est celle des pistes utilisées (si vous voulez faire court -> aller à ce point-là) car je veux parler ici d’une introspection active.  Je pense que cela demande des efforts et de l’énergie. Même si l’introspection signifie « regarder à l’intérieur de soi », il n’est pas question ici d’introspection spirituelle (s’assoir, laisser aller son esprit et méditer). Il faut aller plus loin dans les recherches, sortir de sa zone de confort, bousculer ses habitudes pour aller jusqu’au bout de son introspection.

 

Mon premier article posait les bases de ce que l’introspection m’avait apporté et de ce qui donnait naissance à ce blog. Mais j’avais été obligée de réduire la partie sur l’introspection, et je n’en avais pas encore fait le tour. 😉

Avec cet article-ci, je clôture le sujet en ce qui me concerne. Et j’espère vous apporter un peu plus d’informations intéressantes sur le sujet!

J’utilise mon approche en guise d’exemple, vous y retrouverez donc (encore) un petit bout de ma vie privée.

Pourquoi faire une introspection?

Dans mon cas, je ne l’avais pas vraiment choisi, mais que je me suis retrouvée en plein dedans.

En réalité, cela vient du même principe que l’envie du changement. Toute introspection est entamée en général pour solutionner un mal-être ou une nécessité ressentie de changement. Que ce soit clairement affirmé ou pas, modifier un aspect de sa vie est la plupart du temps l’objectif en soi d’une introspection.

Elles sont souvent déclenchées suite à un élément perturbateur: un choc, un évènement marquant, une rupture, …
Ce qui donne une situation qui n’est pas toujours idéale, trop de difficultés à surmonter en même temps, et un esprit pas spécialement apaisé et ouvert à ce travail sur nous-même.

Scénario idéal: Tout le monde pourrait entamer une introspection juste par curiosité et intérêt, même sans rien vouloir changer au départ!
Cela se ferait à n’importe quel moment de la vie, juste pour apprendre à mieux se connaître. Être prévoyant plutôt que subir. Ne pas se laisser prendre au dépourvu en anticipant les possibilités qui s’offrent à nous.

Comment fait-on une introspection?

Le premier élément important dans tous les cas est l’état d’esprit. Pour entamer un pas vers le changement, il faut reprogrammer son esprit et se donner les moyens de prendre ce temps pour soi. En d’autres mots, il faut croire que le travail entamé sera bénéfique, y mettre toute son énergie et y aller à fond!

Ensuite, cela se passe souvent avec un accompagnement en développement personnel ou professionnel, suivant une méthode précise, de A à Z.

Scénario idéal: Prendre cela comme un jeu, partir à la découverte de soi-même!

Passer par toutes les pistes (voir ci-dessous) et toutes les recherches dans tous les sens. S’arrêter et approfondir quand on le sent. Faire preuve de sérendipité et suivre une autre direction intéressante qui peut amener des résultats inattendus, …

Ou un entre-deux: Tester différentes méthodes et en combiner plusieurs, se laisser guider où cela peut nous mener, mais chercher toujours plus.

Jusqu’à trouver une certaine évidence.

Dans tous les cas, il vaut mieux privilégier la démarche (ACTION) plutôt que les résultats en eux-mêmes (CONCLUSION). Si vous restez alertes et rebondissez quand il faut, vous tomberez sur des enseignements précieux.

Faites tout par écrit! Prenez des notes, rassemblez et gardez les infos et idées qui vous viennent. Pour pouvoir y revenir et les analyser ensuite, quand le moment sera venu de remettre de l’ordre! Et de passer à l’action!

Différentes pistes pour faire une introspection

Voici des pistes pour apprendre à se connaître et agir en fonction.
Certaines que j’ai expérimentées, un peu ou beaucoup, et d’autres que je teste ici avec vous!

A vous de voir ce qui vous convient, et si vous le savez tout de suite, c’est déjà un bon début dans la connaissance de vous-même. 😉
Sinon testez et découvrez-en une, ou choisissez mon scénario idéal ci-dessus.

Si vous connaissez d’autres méthodes, n’hésitez pas à les partager en commentaire!

Piste 1 : Scanner notre vie

Il s’agit juste de creuser un peu à travers toutes les questions possibles pour faire un état des lieux de notre vie, et de mettre toutes les réponses par écrit.
Pas très ludique comme piste, mais assez simple à mettre tout de suite en place et si on s’y tient jusqu’au bout, cela peut nous mener à des révélations et des points sur lesquels travailler plus en profondeur.

Scanner le coté personnel comme professionnel: le boulot, les loisirs, l’entourage, les lieux et modes de vie,…
-Par quoi sommes-nous passés? Où en sommes-nous aujourd’hui?  Est-ce que cela correspond à ce que nous voulions?
-Quelles sont nos valeurs? Les domaines qui nous passionnent et dans lesquels nous voulons évoluer?
-Où voulons-nous être dans 20 ans? Qu’aimerions-nous faire? Avec qui?
-Qu’est-ce que nous aimons dans ce que nous pratiquons? Qu’est-ce que nous aimons moins ou pas du tout? Pourquoi?
-Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons?
-Qu’est-ce qui nous manque?

Quels sont les points communs et points forts qui reviennent dans les réponses? Comment cela pourrait-il être lié?

Piste 2 : Inspirations extérieures

On peut élargir son horizon en faisant des recherches à l’extérieur de soi.
Il est facile de faire des recherches sur le web. Aller lire des articles, des témoignages, écouter des podcasts, … Cela permet de découvrir des choses auxquelles on ne pense pas forcément dès le départ.
Des idées qui nous motivent, et qui colleraient à nos envies et notre vie .

Mais il faut aussi saisir l’opportunité d’évoquer le sujet du changement lors de discussions entre amis, ou d’une rencontre inattendue. Juste évoquer un point qui nous intéresse permettra peut-être d’apprendre d’autres choses par l’échange d’informations et la réflexion commune.

Un exemple: Dans mes recherches, j’ai été fascinée par certains métiers que je ne connaissais pas encore. Le Chief Happiness Officer est un genre de gardien du bonheur pour les travailleurs! Si l’intitulé du job n’évoquait pas autant la fonction classique en entreprise, je me serais bien vue en semeur de bonheur! 😉 Quand on entend que la moitié des jobs de 2030 n’existent pas encore, il y a de quoi chercher et réinventer le sien!

Avec l’introspection, on peut ouvrir nos horizons et voir plus loin dans les possibilités de changement.

Piste 3 : La méthode Ikigai

Le recherche de son ikigai est un très bon départ sur la voie du changement.
L’ikigai est l’équivalent de la raison d’être au Japon. Il est le croisement entre 4 grandes notions:

Ce que l’on aime
Ce pour quoi je suis doué
Ce dont le monde a besoin
Ce pour quoi je peux être payé: Le rapport à l’argent!

L’idée est de vivre en harmonie avec ces 4 notions. Combiner passion, profession, mission et vocation.
J’en parlais déjà dans mon premier article et sur la page « qui suis-je », où vous pouvez trouver une définition plus complète.

Ce que j’aime beaucoup avec cette méthode, c’est qu’elle prend en considération toutes les activités, les bénévoles comme les rémunérées.
Même s’il leur manque la dimension financière, on peut partir des activités bénévoles pour trouver l’équilibre, elles valent autant que les autres. Il faut « juste » combiner avec d’autres éléments pour obtenir une intersection avec les 4 dimensions. (Je trouve cela à la fois logique et créatif!)

Piste 4 : Histoire et racines

En analysant son passé, les éléments marquants mais aussi ses désirs et rêves d’enfant, on peut retrouver des choses enfouies profondément et qui pourraient ressortir pour amorcer un changement. C’est souvent le cas quand quelqu’un se reconverti dans un métier manuel, il dit retrouver la passion qu’il ressentait en utilisant ses mains dans son enfance!

On peut aussi « utiliser » ces informations passées pour expliquer certaines particularités de notre vie.

J’ai retrouvé plein d’éléments de mon passé en rapport avec le travail manuel, mais il y en un qui n’a rien à voir et sur lequel je me pose toujours des questions aujourd’hui:
Mon vœu de devenir un ours polaire à 7 ans!
Ma mère l’a appris et a pu me raconter plus tard à quel point cette idée me revenait régulièrement. Ce qui m’a donné matière à réflexion jusqu’à aujourd’hui.

J’ai déjà une théorie en tête, mais si vous avez des idées sur l’origine de cet étrange désir, je suis preneuse. Laissez-les moi en commentaire. 😐

Piste 5 : Les types de personnalité

Un de ces soirs où on refait le monde, j’ai découvert l’énnéagramme, et le MBTI, grâce à deux amies dont une est formée et certifiée pour l’analyse des types psychologiques MBTI.

L’énnéagramme comporte 9 définitions de la personnalité humaine, 9 tendances parmi lesquelles une principale définit notre comportement face aux circonstances de la vie. C’est donc un outil d’analyse et de compréhension de soi-même mais aussi de communication en comprenant le fonctionnement des autres qui nous entourent.

Le MBTI (Myers-Briggs type indicator) est un système complet d’analyse psychologique, une classification de 16 types psychologiques développée à partir du modèle du psychiatre Jung, reprise et améliorée par Myers et Briggs.

Mon amie (merci Angélique 🙂 ) a pu compléter mes recherches sur le net en m’expliquant tout le principe du MBTI et en déterminant mon propre type (INFP).

Les 4 lettres représentent les 4 « préférences » de fonctionnement précisées suivant le questionnaire MBTI, chaque fois parmi deux processus mentaux face à des situations données. 

On appelle « préférence » le processus qui est celui par lequel on fonctionne de façon innée. Et qui nous demande nettement moins d’effort et d’énergie que l’autre processus. C’est comme écrire de la main droite quand on est gaucher, on peut le faire mais cela nous paraîtra plus difficile, et malhabile. En tous cas au début… 😉

Les droitiers forcés auraient tendance à dire qu’ils sont droitiers, or dans le cas du MBTI, il faudrait retenir qu’à la base, ils sont gauchers. Mais les circonstances de la vie et les expériences ont développé leur compétence d’écrire à la main droite.

Evidemment, les orientations et processus du MBTI sont un peu plus complexes à déterminer que droitier ou gaucher. C’est pour cela que c’est intéressant de passer par un praticien certifié, et que je ne m’aventurerai pas plus loin dans leurs explications. (Vous en trouverez plein sur le net)

Ce qui est intéressant avec le MBTI, c’est qu’on insiste sur le fait qu’on est tous capable de suivre les deux processus proposés, et selon certaines situations, il est possible qu’on utilise plus celui qui n’est pas notre préférence. Par exemple, quand on a appris qu’il fallait faire les choses autrement. Cependant, cela nous demande plus d’effort et d’énergie que notre préférence. Notre profil MBTI est le même depuis toujours, il repart de la base de notre vie, il ne change pas, mais il peut être “masqué” par d’autres comportements développés au cours de notre vie. C’est pour cela que certains disent qu’il change et évolue. C’est pour cela aussi qu’il sera peut-être plus difficile à déterminer à 40 ans qu’à 20 ans.

Bien que je n’apprécie pas beaucoup les étiquettes (surtout quand on les utilise sans limite pour excuser des comportements inadaptés), ces recherches de profils psychologiques restent très intéressantes pour 3 raisons:

1. LA PRISE DE CONSCIENCE

Comme je le décris plus haut, nous avons des talents ou fonctionnements naturels qui nous demandent moins d’énergie face à certaines situations. En prendre conscience peut nous aider à anticiper certaines situations et savoir y faire face plus facilement suivant notre mode de fonctionnement.
Cela revient un peu à apprendre à se connaître et suivre le chemin qui nous convient, mais en abordant les processus mentaux décrits de façon concrète dans le MBTI.

2. LA COMMUNICATION ET L’INTERACTION

Sans doute le point le plus important: cela nous amène à pouvoir communiquer et interagir avec les autres de façon plus sereine. Le MBTI est souvent utilisé en entreprise, mais cela s’applique à toutes les relations sociales, en couple ou entre amis, surtout quand il y a un projet commun à mener.
On est capable d’énoncer plus clairement ses besoins, mais aussi de considérer les besoins de l’autre.
La méthode MBTI complète n’est pas juste une description et une analyse de son propre type, elle contient des outils pratiques pour les projets communs. On y retrouve des mises en parallèle des deux types différents qui doivent collaborer, et des chemins de prises de décisions couvrant tous les types de fonctionnement.
L’idée de ces outils est d’être conscient de ses forces, de les utiliser et de compléter avec celles des autres. Et que chacun puisse s’exprimer dans le projet.

3. LA CAPACITÉ D’ADAPTATION

Le MBTI peut aussi être utilisé pour mesurer notre capacité d’adaptation. Il détermine les compétences qu’on a développées ou les efforts qu’on faits et qui sont nécessaires pour s’adapter et suivre un fonctionnement imposé.
Mais cela peut aussi nous épuiser si on est trop souvent dans un fonctionnement qui n’est pas notre préférence.

Piste 6 : Les qualités et défauts attribués par les autres

J’aime tester les techniques dont je parle et il y en a une que je n’ai pas encore expérimentée:
Demander aux gens de citer 3 défauts et 3 qualités qu’ils m’attribuent. En étant les plus spontanés et sincères possible. 😊

Ces réponses resteront A N O N Y M E S ! Et ne prendront que quelques secondes. Cela me permettra de clôturer le sujet en ce qui me concerne et de devenir une meilleure version de moi-même. (Enfin je crois)

En premier, j’ai besoin de situer plus ou moins à quel niveau vous me connaissez :

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Piste 7 : La fenêtre de Johari

La fenêtre de Johari est une matrice qui s’inspire de la programmation neurolinguistique, mise en place par Joseph Luften et Harry Ingham en 1955, pour comprendre l’image que l’on renvoie aux autres et renforcer son estime de soi.

Outil intéressant pour apprendre à se connaître, cette fenêtre comporte 4 zones:
1. La zone publique (zone d’ouverture): Ce que l’on connaît de nous et que les autres connaissent;
2. La zone cachée: Ce que l’on connaît de nous et que les autres ne connaissent pas;
3. La zone aveugle (angle mort): Ce que j’ignore de moi et que les autres savent;
4. La zone inconnue: Ce que j’ignore de moi et que les autres ignorent aussi;

fenêtre de Johari de Maurine

L’idéal est d’avoir un bon équilibre mais avec une zone publique plus développée que les autres. Car c’est là qu’on pourra pleinement s’exprimer et être soi-même.

La zone cachée est notre jardin secret: à chacun d’évaluer ce qu’il ose dévoiler (et donc fait passer dans la zone 1) pour se sentir plus authentique dans ses relations avec les autres.
La zone aveugle est celle que je veux faire diminuer avec vos réponses au questionnaire de la piste 6 ci-dessus! 😀
La zone inconnue ne peut être diminuée qu’à travers des expériences vécues, une bonne introspection ou le hasard!

Rendez vous sur l’article d’Adam Fartassi pour plus d’infos générales, et remplir le questionnaire qui vous donne une première idée de base de votre fenêtre de Johari.

Le schéma présenté est celui du « carnet de Maurine », visible dans son article sur la fenêtre de Johari.

Analyse des résultats de l’introspection

Passer par toutes ces recherches et réflexions sur soi-même ne peut avoir que des effets bénéfiques. Il ne faut pas s’attacher à un résultat en particulier mais plutôt à une globalité, des signes ou des éléments qui reviennent et ne nous laissent pas indifférents. Trouver les liens entre ces éléments et à partir de tout cela, être créatif, prendre des décisions et passer à l’action!

Trouver son bonheur et être en accord avec soi-même est un premier pas important vers ce qu’on peut donner ensuite au monde. Se tourner vers les autres (et la planète) est pour moi une continuité indispensable de toute introspection.

2 commentaires

  1. oli sur 24 septembre 2019 à 13h50

    Sans doute que pour toi (petite), l’ours polaire représentait la stabilité et la sécurité (la force tranquille) en toutes circonstances ou encore la chance de pouvoir vivre et contempler la beauté d’une nature encore vierge de tous dégâts causés par l’homme.
    Ta dernière phrase résonne bcp en moi : “vers ce qu’on peut donner ensuite au monde. Se tourner vers les autres (et la planète) est pour moi une continuité indispensable de toute introspection”.

    • Lorraine Frennet sur 25 septembre 2019 à 8h36

      Merci Oli pour cette piste!
      En effet, il y a certainement un côté “sécurité” et tranquillité, mais aussi une sensation de liberté et de plénitude je pense… et l’attraction des étendues blanches du Pôle Nord…



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