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Le besoin naturel d’adrénaline au quotidien et comment le stress nous affecte en situation de crise

12 avril 2020

Le besoin naturel d’adrénaline au quotidien et comment le stress nous affecte en situation de crise

En réalité, si on remonte aux origines de l’homme (homo sapiens), les conditions de vie naturelles de l’homme sont celles des imprévus et des obstacles à franchir pour obtenir de quoi survivre.

Nous ne sommes pas faits pour vivre dans un cocon confortable et sécurisé en permanence…

La peur et le stress sont des signaux naturels plaçant notre organisme et notre cerveau en mode de survie.

A travers une poussée d’adrénaline, ces sentiments préparent notre corps à la fuite ou au combat.

 

Adrénaline dans notre mode de vie occidental

Aujourd’hui, en dehors d’une situation exceptionnelle, beaucoup d’entre nous ne ressentent plus souvent cette poussée d’adrénaline positive.

Notre cerveau ne doit presque plus jamais nous lancer des signaux de détresse (bon stress) quand il nous faut chercher de quoi nourrir notre corps, de quoi nous protéger des dangers, nous vêtir suffisamment pour ne pas avoir froid, nous permettre de dormir, nous faire aimer des autres pour obtenir leur protection de groupe. (#appartenance)

Nous ne devons plus nous bouger beaucoup pour assurer nos besoins vitaux. C’est un confort sécurisé désormais acquis au quotidien.

Une habitude de fonctionnement.

 

Le cerveau est attaché à cette situation confortable où il a tout ce dont il a réellement besoin.

Mais dans cette zone de confort, ne lui manque-t-il pas un peu d’adrénaline?

Car l’adrénaline est aussi reconnue comme nécessaire, à petite dose. Elle est utile à notre survie et notre bonne santé, en nous procurant un élan vital, une énergie enthousiaste.

Elle nous procure des sentiments essentiels de force et de vigueur.

Et nous habitue aussi à faire face à l’inconnu et aux dangers.

 

La recherche d’adrénaline

Certaines personnes vivent en perpétuelle recherche d’adrénaline, elles ont besoin de dépasser les limites du possible dans des sports extrêmes ou des activités dangereuses.

Beaucoup d’entre nous se recréent un flux d’adrénaline par des sensations fortes, ou de fausses situations de stress comme regarder un film d’horreur. 😉

Nos vieux réflexes restent profondément ancrés en nous, en ce qui concerne les automatismes mentaux face à des situations réelles ou imaginaires de stress, nous sommes toujours des hommes préhistoriques…

boosté par une bonne dose d’adrénaline !

En fait, ce besoin naturel d’adrénaline est souvent comblé par de nouveaux stress dans le mode de vie occidental: la performance et la réussite, pour le côté privé comme professionnel.

L’échec et le sentiment d’impuissance sont perçus par notre cerveau comme une menace pour notre survie, nous procurant l’adrénaline nécessaire pour agir.

Cependant, il y a une limite à ne pas dépasser. La franchir nous fait basculer dans les conséquences d’un mauvais stress et ses répercussions sur notre santé.

 

Adrénaline en temps de crise

Dans les premiers jours, la situation de crise du covid-19 et le confinement nous procure en partie cette dose d’adrénaline nécessaire.

Une dose d’éveil et d’attention boostés par les moments d’insécurité et d’incertitude.

Une dose utile pour se mettre en mouvement et s’organiser.

Une dose d’entraide, de solidarité, de réaction et de préparation à faire face aux dangers.

 

Malheureusement, on ne voit pas la fin du confinement et de la pandémie…

Ce contexte d’incertitude perdure et engendre du mauvais stress.

De plus, l’infodémie qui en découle, cette surabondance d’informations diverses nous occasionne encore plus de peurs, voire une perte de sens.

Tout le personnel soignant qui doit faire face à la situation en première ligne, en subit les conséquences.

Mais aussi toutes les personnes confinées en situation de stress à la maison. Et tous les entrepreneurs qui voient leur entreprise péricliter.

 

Le côté néfaste à long terme

Dans la durée, il semble clair que ce n’est pas tenable, et beaucoup de personnes atteignent la limite où cela devient une surdose d’adrénaline néfaste, entraînant des répercussions sur la santé mentale et physique.

 

Ce mauvais stress nous met dans un état constant de fatigue, affaiblissant notre corps et notre raisonnement.

C’est là tout le côté paradoxal du stress: Un peu d’adrénaline est favorable mais trop d’adrénaline est néfaste.

 

Des solutions…

En travaillant sur nos habitudes de tous les jours, il est possible de contrer une bonne partie du stress problématique.

Comme dans les piste pour faire face à l’incertitude, les bonnes habitudes à mettre en place contre le stress concernent notre santé mentale et physique, nos prises de conscience et nos actions aux quotidien.

 

Il faut réhabituer notre cerveau à sortir de sa zone de confort (hors crise) et se réapproprier les situations d’adrénaline nécessaire. Faire les choses simples en pleine conscience: manger, se vêtir, bouger.

Il faut prendre conscience que tout cela ne coule pas de source. Nourrir notre corps et notre esprit est à la base un combat de tous les jours. On y survit en développant des capacités concrètes, boosté par une bonne dose d’adrénaline.

De même, avoir une bonne santé mentale et physique ne coule pas de source, elle se développe et s’entretient. En prendre conscience est une bonne habitude à adopter!

 

Sources:
Article de Luc Bonnevile sur les dangers de « l’infodémie », abondance d’information en période de covid-19 
Article de Bénédicte Salthun-Lassalle sur le mode de survie du cerveau stressé 
Article « Comment les montées d’adrénaline nous affectent-elles ? », Nos Pensées 
Article « L’adrénaline : hormone de la performance et de l’activation», Nos Pensées

Merci pour les photos @lucas Favre sur Unsplash

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